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Concours Deepster : l’équipe de Henri Desplanques (ESME promo 2024) remporte le Grand Prix !

Étudiant en 3e année à l’ESME Lille, Henri Desplanques (promo 2024) a remporté en équipe le Grand Prix remis par la Fondation Denise & Norbert Ségard à l’occasion de l’édition 2021 du concours Deepster, un challenge organisé par Eurasanté et dédié aux projets d’innovation de rupture en région Hauts-de-France.


Concours Deepster : l’équipe de Henri Desplanques (ESME promo 2024) remporte le Grand Prix !

Entouré de quatre autres étudiants venus de différentes écoles, le futur ingénieur a ainsi contribué avec succès pendant quatre mois à accélérer le projet porté par Calowatt (anciennement nommée Annolys Solution), une start-up amiénoise de la deeptech. Son objectif ? Trouver comment valoriser l’innovation de cette jeune entreprise, à savoir une pompe à chaleur fonctionnant sans électricité !


Une équipe pluridisciplinaire d’étudiants avec un même but

L’aventure Deepster a commencé sur le campus lillois de l’ESME, quand une personne d’Eurasanté est venue présenter l’événement aux étudiants. Très vite, le principe d’un concours permettant à la fois d’aider des startups et de développer le savoir des participants séduit Henri et le pousse à consulter les projets proposés. « Sur le site du concours, sept projets étaient présentés, explique Henri. Ils étaient surtout en rapport avec le domaine de la santé, à l’exception de celui de Calowatt. Ce n’était pas le seul projet qui m’intéressait, mais c’était tout de même mon choix n°1. Sa dimension énergétique/énergie verte et son idée de récupération de la chaleur fatale me tentaient davantage que les autres projets, beaucoup plus complexes car justement très orientés santé. Surtout, en tant qu’ingénieur, je me disais que j’avais bien plus à apporter sur ce projet que sur les autres, d’autant qu’il rentrait pile dans mes domaines de compétences. »

Après avoir établi sa liste de trois projets, l’étudiant se retrouve alors placé par Deepster dans une équipe pluridisciplinaire pour, fort heureusement, plancher sur son projet préféré. Il rencontre alors Margot Papillon (EDHEC), Rayan Hadj Bouzid (Centrale Lille), Jade De Corta (Université de Lille) et Iris Jeuffrain (ISTC). Puis débute un important travail de réflexion. « Notre thématique portait sur le fait de trouver un nouveau secteur où installer cette pompe à chaleur un peu particulière car fonctionnant sans électricité, mais avec la chaleur ! Il y avait donc des restrictions techniques à prendre en compte : pour que la pompe à chaleur fonctionne, elle doit être dans une salle où règne une certaine température – en l’occurrence, 50°. » Jusqu’alors utilisée dans des Data Centers, la solution de Calowatt va stimuler l’inventivité des étudiants. « Une grosse partie du travail a d’abord consisté en la recherche de ces nouveaux lieux dégageant suffisamment de chaleur. On a pensé à l’industrie métallurgique, au secteur de l’agroalimentaire, aux transports et même à la lier à des frigos… Mais au final, l’idée retenue a été d’installer cette pompe dans des blanchisseries qui, sur bien des aspects, possèdent les mêmes caractéristiques que les Data Centers ! De plus, comme la majorité des blanchisseries se situent en villes, elles sont forcément à proximité de lieux nécessitant de la chaleur : les blanchisseries sont d’ailleurs souvent utilisées par des EPHAD, d’hôtels, de centres hospitaliers… »


Concours Deepster : l’équipe de Henri Desplanques (ESME promo 2024) remporte le Grand Prix !

De gauche à droite : Jade De Corta, Rayan Hadj Bouzid, Margot Papillon, Iris Jeuffrain et Henri Desplanques



Une expérience professionnalisante et enrichissante

Avec son binôme Rayan, lui-aussi futur ingénieur, Henri s’est essentiellement concentré sur la partie technique du projet, notamment la gestion des contraintes inhérentes à la pompe à la chaleur. « Je me suis davantage occupé de savoir exactement où placer la pompe dans une blanchisserie pour avoir un mode de fonctionnement optimal. Il fallait aussi pouvoir expliquer notre approche et donc appuyer notre raisonnement en fonction des caractéristiques de la pompe et de sa capacité à récupérer la chaleur. On a aussi pensé à associer ces pompes à des réseaux de chaleur comme celui de Lille. Un réseau de chaleur, ce sont des canalisations qui permettent de déplacer la chaleur d’un endroit à un autre. Ainsi, même si un centre hospitalier n’est pas physiquement proche de la blanchisserie, cela peut fonctionner. »

Ce travail, équivalent à de véritables études de marché et de faisabilité, a trouvé son apogée lors de la finale du concours mi-février, quand les membres de l’équipe ont pu défendre leur projet devant un jury et les fondateurs de Calowatt. « Pendant la présentation, les fondateurs nous filmaient, un peu comme les parents qui filment leurs enfants à la kermesse de l’école, s’amuse Henri. En fin de compte, ils ont vraiment approuvé notre projet… en se basant uniquement sur notre oral et sans même consulter notre dossier chiffré allant encore plus loin ! Ils ont clairement fait entendre que l’idée les intéressait et qu’ils allaient s’y pencher. C’est assez valorisant de voir que ces quatre mois n’ont pas servi à rien, bien au contraire ! »

Au-delà de la fierté d’avoir pu aider une start-up dynamique et de la dotation financière associée à sa victoire, Henri confie avoir gagné bien plus que ça au fil de ces quatre mois. « En matière de compréhension de l’univers start-up, cela m’a beaucoup servi. On voit un peu l’envers du décor, comment ça marche… L’entreprise a une super idée, avec une pompe à chaleur qui marche sans électricité. Mais avoir un côté technique parfait – Calowatt est portée par trois ingénieurs – ne suffit pas : il faut aussi des compétences dans plein d’autres domaines, notamment en matière de communication, une composante dont je sous-estimais un peu l’importance jusqu’à présent ! Enfin, j’ai aussi appris du travail d’équipe. Je pense d’ailleurs que c’est notre très bonne cohésion qui nous a permis de gagner : tout le monde avait son champ de compétences (ingénierie, marketing, communication, finance, management), mais nous n’hésitions jamais à aussi nous aider les uns, les autres. Côté technique, on tâchait d’expliquer le fonctionnement le plus simplement possible et, en retour, les autres membres nous expliquaient aussi leur partie. On a tous progressé ! » De bon augure pour la suite de son parcours !


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