Du 8 au 11 mai prochain, le parc des expositions de La-Roche-sur-Yon accueillera la 30e édition de la Coupe de France de Robotique. Après une 4ème place lors de l’édition 2023, notre association Sudriabotik espère cette année arriver sur le podium pour se qualifier à la prochaine édition de l’Eurobot, un concours de robotique amateur international.
La coupe de France de cette année sera sur le thème de “Farming Mars”. Le principe est « simple » : une table de jeu, deux équipes rivales et un robot autonome par équipe qui doit marquer le maximum de point en 100 secondes. Dans un premier temps, chaque robot doit aller récupérer des plantes stockées au milieu de la table et les rempoter dans les jardinières qui sont positionnées à l’extérieur de la zone de jeu. Lors des dix dernières secondes du match, six petits robots créés par les deux équipes auront pour mission de se déplacer pour toucher ces plantes dans la zone de dépôt. Mais il existe une autre possibilité pour gagner des points : orienter correctement les panneaux solaires de son équipe pour ne pas perdre d’énergie. Qu’est-ce qui fait tenir nos ingénieurs à trois semaines du top départ ? La confiance irréductible qu’ils portent à leur création. Ils considèrent que ce robot fait partie des meilleurs créée toutes années confondues. “On a une devise à Sudriabotik, c’est ‘simple is the best’. Quand on travaille, on garde toujours cette philosophie en tête, car lorsque c’est plus simple, c’est plus facile de débugger derrière.”, témoigne James, un étudiant de mécatronique en quatrième année qui a rejoint l’association l’année dernière.
30 ans d’innovation et d’engagement à travers la passion des robots
Sudriabotik a été créée il y a presque 30 ans. Elle a connu beaucoup de générations d’étudiants ingénieurs motivés et passionnés par la robotique. Avec une quarantaine de membres, chacun joue un rôle actif, que ce soit en participant à des concours, en contribuant à la recherche et au développement, ou en assurant la communication. Présidée par Maxime, étudiant ingénieur en 3ème année, la passion des robots se fait ressentir. “Un robot, ce n’est pas juste un objet inerte pour nous. Un premier pas, un peu de mouvement et il prend vie et c’est quelque chose qui fait battre ton petit cœur. C’est notre bébé.” Nos étudiants ne sont pas seuls ! L’ESME est toujours à leur côté “ Nous avons accès à une grande salle et au 2e plus gros budget associatif. L’école est d’une grande aide” explique Maxime.
« On est l’association qui a la plus grande connexion avec ses anciens »
Le partage de connaissances à travers les générations est une des principales valeurs de la vie associative de l’ESME. À Sudriabotik, les membres de l’association entretiennent de très bonnes relations avec les anciens. “C’est un effort fondé sur beaucoup d’années. Tout ce qu’on utilise, ce sont des technologies développées depuis des années. On est l’association qui a la plus grande connexion avec ses anciens. On a toujours un serveur Discord où ils nous aident quand on a des questions. Parfois, ils viennent même au local de robotique nous aider.” Exprime Antoine qui fait aussi partie de l’association. Il est dans la même classe que James en mécatronique.
Tous les membres possèdent une spécialité. Que ce soit dans l’informatique, la mécanique ou l’électrique, le mot d’ordre est de se rassembler autour de la construction de robots. Chacun apporte sa pierre à l’édifice. Il y a même des personnes qui ne sont pas forcément passionnés par la robotique, mais qui aiment venir à l’association pour l’ambiance qui imprègne Sudriabotik.
Comme le veut la tradition de Sudriabotik, tous les nouveaux arrivants dans l’association sont pris en charge dès le début. Hors de question qu’ils se contentent de regarder, t out le monde met la main à la pâte. Le but est de leur inculquer de nouvelles connaissances en lien avec ce qu’ils apprennent en classe. “ On va directement les intégrer. On ne va pas les laisser de côté parce que ce sont des 1re année. Ils ne vont pas nous regarder faire, on va les intégrer tout de suite, les former, leur demander de réaliser des tâches. On va regarder si c’est bien et corriger avec eux.” affirme Maxime.
À trois semaines de la compétition, ils ne lâchent rien
Fraîchement sortis d’une session d’optimisation de leur création sur le weekend, même une nuit blanche n’arrive pas à entamer la confiance de nos étudiants quant à la suite des évènements. À chaque fois qu’un moment s’offre à eux, ils viennent directement au local pour continuer à optimiser leur invention. Interrogés sur la possibilité “d’espionnage industrielle” via les réseaux sociaux, nos trois étudiants ont répondu d’une même voix : “On est à trois semaines de la coupe de France, si une équipe décide de refaire notre robot, ce seraient des grands malades”. Il n’est en effet pas aisé d’égaler les plusieurs mois d’implication, d’efforts et de réflexion que Maxime, James et Antoine ont infusé à leur projet. Il n’y plus qu’une chose à faire : gagner la coupe !