Sélectionné dans la catégorie « Robotique et design » à l’occasion de l’édition 2023 des Master Projects, événement réunissant les meilleurs projets de fin d’études de l’ESME, le projet Claw est plutôt « gonflé » puisqu’il revisite les codes de la mobilité personnelle et urbaine.
L’histoire de Claw démarre lorsque Wandrille Besnard, Antoine Ribault, et Clara Guillemain, doivent choisir une thématique pour le projet du second semestre de 4e année. Les trois étudiants du Parcours Ingénieur-Designer décident alors d’explorer les mobilités personnelles. En résultera le tout premier concept du projet sous la forme d’un skateboard électrique gonflable. Intéressée par le potentiel et l’ingéniosité de cette planche atypique qui s’inscrit pleinement dans la nouvelle mobilité urbaine, l’équipe pédagogique de l’ESME propose alors aux étudiants de continuer à le développer en vue du projet de fin d’études. Une opportunité que ne vont pas laisser passer Antoine et Wandrille, Clara devant, quant à elle, passer la main pour cause de double diplôme.
Wandrille, Antoine et Clara lors de la présentation du projet durant leur 4e année
Un projet qui transforme le transport
Dès lors, les deux étudiants vont s’atteler durant leur 5e année à transformer leur idée, alors purement visuelle, en un véritable prototype tangible. « Le principal enjeu a d’abord été de de déterminer tout ce qui entourait le projet – trouver les bons clients, les bonnes fonctions à intégrer et vraiment mettre l’accent sur l’expérience utilisateur – pour qu’il soit le plus complet possible », assure Antoine.
De fil en aiguilles, le duo réfléchit, s’adapte, avance et, finalement, opte pour le fait de délaisser le côté « skate » pour plutôt proposer une plateforme modulable électrique avec, en tête, la volonté d’en faire une trottinette pour toucher davantage de personnes. « Notre objectif est de répondre à une question simple : pourquoi beaucoup de gens n’ont pas encore fait le « switch » de la mobilité personnelle alors qu’il existe déjà une offre pléthorique et pour tous les goûts ? D’où un important travail de recherche pour définir les principaux points négatifs – appareils trop lourds, pas pratiques à transporter avec soi ou qui nécessitent un certain temps d’adaptation pour l’usage – afin de les supprimer ! »
S’inspirer de l’innovation de Decatlhon
Pour mettre au point ce prototype, d’autres recherches ont également dû être nécessaires. « Sur les matériaux, mais aussi sur les procédés industriels », confie Antoine. Une quête de connaissance qui a pu être aidée par Itiwit, la branche de Decathlon spécialisée sur l’innovation gonflable dans le nautisme – paddle, kayak, canoë… « Ils nous ont notamment permis de visiter leur usine ce qui nous a éclairés sur les différents procédés existants à éventuellement rapatrier pour notre projet », précise Wandrille. De là à imaginer une future collaboration avec la célèbre enseigne ? « Forcément, travailler en collaboration avec Décathlon pourrait être vraiment très intéressant pour nous car l’entreprise a justement une très grande capacité à développer des projets axés sur une utilisation pour tous, mais aussi des process industriels très intéressants, assure Antoine. Pour autant, on préfère se laisser le temps pour réfléchir à tout ça. » Bien sûr, les deux étudiants n’excluent pas non plus la possibilité de créer leur start-up afin de suivre le programme d’incubation Sudri’Cub de l’ESME et permettre à leur projet de trottinette gonflable et électrique de marcher comme sur des roulettes !