Organisée du 4 au 22 juillet avec Epitech Technology, l’édition 2022 de la Summer School de l’ESME a une nouvelle fois su séduire des étudiants venus de différents horizons. Cette année, ils étaient ainsi une vingtaine à avoir fait le chemin jusqu’à Paris depuis le Mexique, l’Inde, l’Allemagne, le Maroc et la Thaïlande afin de bénéficier de ce dispositif associant découverte de la culture française (balades, spectacles, visites…) et exploration de l’informatique et de la robotique via de multiples cours et ateliers pratiques !
Originaire de Delhi et tournée vers la physique, Hiritika Kathuria a appris l’existence de cette Summer School commune à l’ESME et Epitech Technology en parcourant le site Internet de Campus France. Attirée par « les activités culturelles et les cours techniques proposés », elle se laisse alors facilement tenter : « Passer un mois à étudier à Paris était une occasion trop belle pour être manquée ! » À la hauteur de ses attentes, son séjour dans la capitale restera longtemps dans sa mémoire. « Tout à Paris m’a impressionnée, assure-t-elle. J’adore les graffitis et l’art présents tout autour de soi quand on s’y promène…. Même si cela aurait sans doute été mieux sans la chaleur et les nombreux escaliers ! » Et si l’étudiante savoure les excursions réalisées, comme celle au Cube, le Centre de création numérique (« j’y ai remporté mon premier match de football avec un casque sensoriel ! »), ainsi que les rencontres qu’elle a pu faire (« j’ai adoré nos conversations, nos évènements et soirée ! »), elle retient également de ces trois semaines le temps passé à développer ses compétences. « Hormis l’électronique, tout était nouveau pour moi, poursuit-elle. J’ai vraiment apprécié étudier l’Object Oriented Programming (ou programmation par objet), même si ce fut difficile à comprendre au départ ! J’ai aussi beaucoup aimé apprendre à programmer mon robot, l’état d’esprit de notre groupe, l’entraide, le contact avec les professeurs… Ces derniers étaient tous très chaleureux : ils nous ont laissé assez de temps pour réfléchir sur nos projets et trouver les réponses nous-même, pour parvenir à comprendre le procédé de calcul, de façon indépendante. » Définitivement fan de Paris, Hiritika est devenue également fan de robotique à la fin du programme estival. « C’était une expérience unique que je souhaite à tout le monde de vivre au moins une fois. Elle a clairement renforcé mon intérêt pour la robotique et je pense même poursuivre dans ce domaine pour mon Master ! »
Ville lumière et lumières robotiques
« Paris a toujours été l’une des villes où je souhaitais vivre ». Quand on lui demande ce qui a motivé sa participation à la Summer School, Marcelo Duran ne va pas par quatre chemins. Et pourtant, ce n’est pas que les sirènes de la ville lumière qui ont poussé cet étudiant de Tec de Monterrey à parcourir les quelque 8700 km séparant le Mexique de la France : « Je souhaitais aussi pouvoir étudier davantage. En tant que futur ingénieur industriel, je savais que cette Summer School représentait également l’opportunité de développer d’autres connaissances dans des domaines annexes, comme la programmation ! » Sur place, Marcelo apprivoise ainsi différents logiciels et mémorise toutes les astuces transmises liées à l’informatique. « Voir les programmes réagir au code implémenté et créer des formes, bouger des éléments, en simulation comme en réel, est quelque chose que j’ai beaucoup apprécié tout comme le fait de pouvoir utiliser Arduino, confie-t-il. Être capable de programmer des lumières, des buzzers et encore plein d’autres appareils s’est avéré être un très bon défi ! J’ai aussi trouvé très intéressant le fait de pouvoir construire un robot sur Autodesk et d’ensuite le programmer afin qu’il effectue des mouvements spécifiques et précis ! » Encore émerveillé par le faste du décor de Versailles (« un endroit que j’ai toujours voulu visiter ») et convaincu par le rythme savamment dosé entre enrichissement culturel et approfondissement des savoirs techniques, l’étudiant ne regrette qu’une chose : que la Summer School soit déjà terminée !
Challenges à relever et souvenirs à fabriquer
Mika Santoro et Theo Krinitz ont, eux, fait le chemin jusqu’à l’ESME depuis le Land de Bade-Wurtemberg et plus précisément de la ville de Stuttgart. Le premier, étudiant à la Cooperative State University, établissement partenaire de l’école d’ingénieurs, voyait dans cette Summer School un bon moyen de pouvoir relever de nouveaux challenges dans le monde de l’informatique. « J’avais déjà des connaissances dans quelques langages de programmation – Python, Java, C… – et pu travailler sur un Raspberry Pi auparavant, explique-t-il. Avec ce programme, j’ai eu la chance à la fois d’apprendre beaucoup à propos d’autres cultures que la mienne, d’améliorer mon niveau d’anglais et de découvrir de nouvelles choses sur le Processing et la bibliothèque OpenCV ! » Aussi bien conquis par l’ambiance « relaxante », la diversité des profils des étudiants participants et la pédagogie « centrée sur les projets » que par les excursions en dehors du campus (notamment au château de Versailles), Mika repart satisfait de cette expérience qui, si elle n’a pas changé son regard sur le codage, lui aura montré que « le Creative Coding pouvait en effet être une forme d’art ».
Quant à Theo, venu de la Duale Hochschule Baden-Württemberg (DHBW), il n’a pas hésité longtemps quand l’opportunité de « quitter un peu l’Allemagne pour Paris » s’est présentée à lui. L’étudiant ne s’en cache d’ailleurs pas : outre sa découverte de nouveaux domaines, dont « la Conception Assistée par Ordinateur (CAO) via le logiciel Fusion 360 et la programmation sur Arduino et Raspberry Pi », il gardera surtout en tête les multiples activités organisées en parallèle des projets à mener, à commencer par sa visite du Louvre, sans doute le lieu le plus marquant de son séjour. « Pour moi, cette Summer School est un très bon moyen de découvrir Paris et d’apprendre des matières essentielles en même temps ! » Et aussi de s’améliorer dans la pratique de la langue de Molière !