Organisée du 11 au 13 mars 2022 à la Faculté de Médecine et de Maïeutique Lyon Sud, la sixième édition du Hacking Health mettait au défi celles et ceux souhaitant s’engager pour transformer la santé de demain en leur proposant d’accompagner de nombreux porteurs de projets. Parmi les nombreux participants se trouvait Sarah Croibier (ESME promo 2024), une étudiante en 3e année du campus lyonnais qui, pour son tout premier hackathon, a eu le plaisir d’obtenir le prix coup de cœur du jury avec son équipe !
Sarah Croibier, une future ingénieure pleine de ressources !
Le médical est un univers qui parle beaucoup à Sarah, justement étudiante au sein du Parcours Biotech & Santé de l’école. Alors, quand son enseignante Cécile Pacoret lui présente le concept du Hacking Health, la future ingénieure n’hésite pas longtemps avant de s’inscrire, sans trop savoir ce qui va lui arriver ni penser à son emploi du temps déjà chargé. « Je ne cache pas que, le vendredi soir après les cours, j’ai d’abord pensé rentrer chez moi plutôt que d’aller jusqu’à Oullins où se déroulait le hackathon : j’ai eu un petit coup de flemme, s’en amuse l’étudiante qui, heureusement, se ravise très vite. Heureusement que je n’ai pas annulé ! J’ai trouvé l’événement vraiment super, j’ai rencontré plein de gens de tout âge et d’un peu tous les milieux – des ingénieurs, des médecins, des informaticiens… –, dont des personnes qui pourront sans doute m’être utile pour ma carrière pro ! Bref, je ne regrette pas du tout d’y avoir participé ! »
Réinventer son allié du quotidien
Arrivée sur le site du Hacking Health, Sarah découvre une quinzaine de projets potentiels à accompagner. « Chaque porteur de projet présente alors son besoin devant les participants afin de recruter une équipe pour ces 48 heures de travail, poursuit-elle. Moi, c’est le thème « Réinventer son allié du quotidien » qui m’a tout de suite attirée, avec un projet porté par Hélène Guennec, une dame atteinte de sclérose en plaques depuis 20 ans qui, depuis les débuts de sa maladie, utilise une canne pour se déplacer. Elle nous a expliqué que l’utilisation d’une canne pouvait poser des problèmes très variés, comme des douleurs à la main ou encore l’appréhension quant au regard de l’autre, d’où son envie de trouver une solution innovante autour de ce sujet. Je suis allée directement la voir et elle était très contente de pouvoir m’intégrer à son équipe ! »
Une standing ovation à la fin du Hacking Health !
Entourée de huit coéquipiers, dont seulement deux autres étudiants, Sarah commence donc à plancher sur ce défi pas si commun. Motivée, l’équipe doit cependant avancer en gardant toujours en tête les souhaits de la porteuse de projet. « Au début, nous étions plusieurs à imaginer une canne connectée, mais Hélène nous a rapidement remis sur les rails car elle ne voulait pas du tout d’électronique, précise Sarah. Son objectif portait davantage sur le pommeau de la canne et sa prise en main, pour trouver comment l’utilisateur pouvait parvenir à s’approprier et personnaliser cet outil du quotidien. Elle voulait surtout que l’on parvienne à casser l’image d’handicap associée à la canne, quitte à quasiment pouvoir en faire une sorte d’accessoire de mode. » Un défi dans le défi qui va stimuler la formation… et lui permettre d’être désignée coup de cœur du hackathon, à la grande satisfaction – et surprise – de l’étudiante lyonnaise. « Il y avait cinq prix au total lors de la cérémonie du dimanche : je les voyais être décernés les uns après les autres et j’avoue que je commençais un peu à me désespérer jusqu’à qu’on obtienne ce prix à l’unanimité de la part du jury, au tout dernier moment ! On a même eu droit à une petite standing ovation de la foule ! C’était super sympa ! »
La culture maker pour fédérer
Surnommée « Yes You Canne », l’idée qui a permis à l’équipe de briller repose sur cette volonté de personnalisation défendue par la porteuse du projet. « Nous avons pensé à nous tourner vers les FabLabs et la communauté des makers, détaille Sarah. Le principe est de pouvoir facilement scanner le pommeau afin d’obtenir toutes les dimensions nécessaires pour ensuite réaliser un modèle adapté à la morphologie, mais aussi aux goûts de l’utilisateur, avec de nouvelles couleurs, des motifs… Le concept peut même se développer avec la création plus tard de véritables FabLabs entièrement dédiés à ce sujet. En effet, c’était un autre point important aux yeux d’Hélène, celui de pouvoir favoriser les échanges et le partage, de fédérer des communautés. » Désormais entre les mains d’Hélène Guennec, le projet a de grandes chances d’être poursuivi. Sarah, elle, continuera d’avoir un œil sur lui à défaut de pouvoir encore y contribuer. « Avec mon futur semestre à l’étranger en 4e année, à San Francisco, puis la fin de mon cursus à Paris, je ne peux pas m’investir autant que je le voudrais, explique-t-elle. Mais j’ai gardé contact avec plusieurs membres de l’équipe et je compte bien prendre des nouvelles régulièrement de son développement ! » Enfin, la future ingénieure confie son envie à l’avenir de participer à d’autres hackathons si l’opportunité se présente : « À la fin, on est tous crevés, bien sûr, mais je conseille à tout le monde d’essayer ! Cela vaut vraiment le coup ! » Affaire à suivre !